Nucléaire : Lancer une alerte n’est pas un crime / Ardeche
Communiqué de France Nature Environnement : "Le 5 décembre 2011, onze militants de Greenpeace se sont introduits sur les sites nucléaires de Nogent-sur-Seine et du Cruas démontrant ainsi les terribles lacunes de la sécurité nucléaire en France. Neuf d'entre eux seront jugés demain au tribunal de Troyes (Aube). France Nature Environnement apporte son soutien à ces lanceurs d'alerte qui, par leur action, ont démontré qu'il y avait un gouffre entre les déclarations et la réalité des faits en matière de sûreté nucléaire.
Le « secret défense »... c'est tellement pratique !
En France, le nucléaire est un domaine réservé, qui se cache derrière la fameuse appellation « secret défense » Rappelons que la décision de lancer la France dans le nucléaire civil a été prise en 1974, sans aucune consultation des parlementaires. Mieux, en 2005, en plein débat sur l'EPR de Flamanville, des documents ont été classés secret défense. L'opacité qui entoure le nucléaire a ceci de commode qu'elle permet aux acteurs de la filière de se contenter, en matière de sécurité, de déclarations sans les étayer de preuve. Sans l'action de Greenpeace, les failles dans la sécurité des sites nucléaires seraient-elles connues aujourd'hui ? Les mesures de renforcement de la sécurité,annoncées par Eric Besson à la suite de cette intrusion, démontrent à elles seules l'intérêt de l'action.
Bruno Genty, président de FNE : « Le principe du « circulez y a rien à voir » n'est plus acceptable en matière de nucléaire. Greenpeace a démontré la nécessité de ne plus s'en remettre aux dires des seuls nucléocrates. La condamnation de ses militants ne fera pas oublier les défaillances mises en lumière et la nécessité d'un grand débat démocratique concernant la politique énergétique de la France » France Nature Environnement appelle ses associations membres de Champagne Ardennes et de Rhône Alpes à se montrer solidaires en participant aux rassemblements organisés à l'occasion des procès qui se tiendront à Troyes et à Privas."